On se souvient cet excitant départ en Transsibérien qui bifurquera pour devenir le Transmongolien. Un voyage ferroviaire de cinq jours ponctué par quelques arrêts de plus en plus frigorifiant a l'approche de notre point de chute.

On se souvient cette cabine de quatre couchettes partagée seulement en amoureux nous offrant énormément de temps pour contempler, échanger et parler de toutes ces nouveautés passées et a venir.

On se souvient cette intemporalité du fameux train qui fait rêver par sa traversée de paysages ouverts et montagneux, la plupart du temps vierge de toute habitation. Le temps est vraiment déconcertant avec les décalages horaires et ces heures d'hiver. C'est cela qui pour nous donne tout le charme mythique du Transsibérien. Nous suivons le temps impuissant de toute maîtrise en utilisant un moyen de transport unique dans ce qu'il a de plus commun.

On se souvient ce long arrêt russe pour contrôler les départs du territoire et ce long arrêt mongole pour contrôler notre arrivée sur le territoire. Un accueil stricte de rigueur militaire qui passe l'envie de rire.